22/04/2012

Histoire : le Saint-Chamond.

Salut,

Je suis tombé sur un char étonnant : le St-Chamond. Ce char a été développé après le Schneider CA1, un tracteur modifié destiné à ouvrir une brèche dans les champs de barbelés, et appuyer autant que possible l'infanterie.
Schneider CA1.
Le St-Chamond reprend le concept d'avant en pointe, afin de coucher sur toute la largeur du char les obstacle anti fantassin (barbelés, piquets). Toutefois une différence majeur est visible, le St-Chamond possède un canon installé frontalement et non pas en pivot comme le Schneider CA1, le char français disposant de mitrailleuses lourdes sur les pivots sur ça deuxième version.
Le St-Chamond du musée de Saumur.
Le canon de 75mm.
Ce canon n'est ni plus ni moins qu'une pièce d'artillerie de 75mm. Comme on peut le voir sur cette photo de l’intérieur du char, le gros point faible du char était ça vision périphérique. A moins de sortir la tête dehors les poilus n'y voyaient rien!
L'autre point noir dû à la conception du char est l'évacuation de celui-ci. Les accès étaient peut nombreux et encombrés par la structure du char. Le 5 Mai 1917 lors de l’offensive de Nivelle sur le Chemin des dames, nombreux seront ceux à constaté à leurs dépend ce fait...
Franchissement d'un fossé.

De plus, avec la généralisation des pièges anti-char, le porte à faux très important du char commença à le pénalisé, le moteur de 90 chevaux montrant ses limites (remplacer par un V12 sur les versions 2C) .



D'un poids de 22 tonnes, l'engin avait une autonomie de 60km et une vitesse d'environ 12km/h. Seulement 300 de ces véhicules furent construits, les décès par intoxication au monoxyde de carbone dû aux émanations du char ayant autant de chance de vous tuer que l'artillerie allemande !
Un St-Chamond victime d'un tir d'artillerie. Avec seulement 17mm de blindage, l'engin était un cercueil à chenille.
Un certain nombre de St-Chamond participèrent à la bataille de la Somme, premier engagement massif de char de l'histoire, mais leurs impacts fût plus important sur les arbres qui leurs barraient le chemin que sur le matériel allemand. Ce char est donc à classer dans les vrais ratages de l'ingénierie de guerre.

5 commentaires:

  1. Le schneider était un char français!

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  2. Une erreur grossière de ma part, je l'ai corrigé.

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  3. J'aime tes sujets historique , j'en apprend encore et toujours.

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  4. Pour être tout à fait exact, à l'époque, ces deux chars étaient des concurrents. En effet, il existe deux mouvances concernant le développements de l'artillerie d’assaut, Ce qui va profondément énervé le Général Estienne, père des chars. Il en résulte deux cars distincts et commandés à 400 exemplaires chacun. Le Schneider (prototype du Gl Estienne) avait comme défaut principal de s'enflammer très rapidement du fait d'un réservoir d'essence placé dans l'habitacle et non protégé Le deuxième defaut et sont canon de 75 en sabord droit, ce qui limite énormément sont débattement latéral.
    Concernant le St Chamont, sont défaut principal est son porte à faux. Au moindre obstacle, il venait se planter littéralement.
    Enfin, ils avaient en commun un train chenillé issu du tracteur HOLT qui n'était pas pensé pour être utilisé dans le noman's land boueux.
    Voilà. A bientôt sur une carte...

    Tiot

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  5. Merci des précisions, le modèle de Saumur est la première version donc sans mitrailleuses en pivot et avec le moteur de 90CV. Sur les 2C il y aura les mitrailleuse et un V12 signé Renault mais le poids passera au double presque (40t environ), donc au final ça n'améliore pas l'engin qui avait effectivement sur la version 2C une charge au sol bien trop grande pour les chenilles utilisés.

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